Un afflux des déplacés de guerre est signalé dans la ville de Butembo depuis cette semaine. Ce nombre important de personnes déplacées vient en majorité de la commune rurale de Kanyabayonga et de plusieurs localités environnantes. Cette alerte a été faite ce jeudi 6 juin par l’ONG locale d’Intégration Sociale pour la Promotion des Nécessiteux (ISPRON), l’une des structures qui encadrent les déplacés de guerre en ville de Butembo.
D’après madame Kahindo Marie Jeanne, secrétaire exécutive de l’ISPRON, plusieurs de ces déplacés qui se sont présentés au bureau de l’ONG ont été soumis à la procédure habituelle d’identification. « Nous avons enregistré une vague de déplacés ayant fui la guerre depuis la commune de Kanyabayonga. Les déplacés sont soumis d’abord à l’identification pour avoir une carte. Nous leur demandons avant tout de se présenter auprès des chefs de cellules. Ils sont dépourvus de tout : nourritures, habits, logements, etc. », a-t-elle expliqué.
Ces déplacés fuient les affrontements entre les rebelles du M23 et les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) dans les périphéries de la cité de Kanyabayonga, située dans le sud du territoire de Lubero. Les combats intenses ont forcé des milliers de civils à quitter leurs foyers dans l’espoir de trouver refuge dans des zones plus sûres.
L’arrivée massive de ces déplacés met en lumière les défis humanitaires auxquels Butembo est confrontée. Les infrastructures locales, déjà limitées, peinent à répondre aux besoins essentiels de ces nouveaux arrivants. Les autorités locales et les organisations humanitaires comme l’ISPRON appellent à une mobilisation urgente pour fournir une aide immédiate et adéquate aux déplacés, notamment en termes de nourriture, d’abris et de soins médicaux.
Cette situation critique exige une réponse coordonnée et soutenue pour éviter une crise humanitaire plus grave. Les habitants de Butembo, connus pour leur solidarité, sont également encouragés à apporter leur soutien dans la mesure du possible pour aider ces familles en détresse.
Par John Matata