Au moins quatre civils tués et trois survivants, tel est le bilan provisoire de l’attaque menée le lundi 10 novembre par des rebelles du M23-RDF contre un groupe de civils à Kimoka, au nord de Sake, dans le groupement Kamuronza, territoire de Masisi (Nord-Kivu).
Selon les informations obtenues par Estinfo, cette tragédie s’est déroulée à un lieu communément appelé « Bideyi », où de nombreux habitants de Sake et de Kimoka cultivent leurs champs. Les victimes de cette attaque brutale, selon notre source, avaient quitté les sites de déplacés de Mugunga pour acheter des cannes à sucre avant de tomber dans cette embuscade.
« Alors qu’ils se rendaient à Sake pour se procurer des cannes à sucre dans l’intention de les revendre à Goma, sept déplacés ont été pris par surprise à Bidei/Kimoka-Sake par des éléments du M23 dans l’après-midi de lundi 11 novembre 2024. Ils ont été visés par des tirs qui ont causé la mort de quatre personnes sur place. Les trois autres ont réussi à s’échapper, parmi eux le propriétaire du champ. Les corps des victimes restent sur place, car la crainte d’une nouvelle attaque dissuade quiconque de s’y rendre pour les récupérer », précise Bwira Fabrice, notable local du territoire de Masisi, et dont une familière figure parmi les victimes.
Il ajoute : « Bien que la souffrance des déplacés ne soit plus à démontrer, nous appelons nos concitoyens à éviter les zones à risque où la présence de l’ennemi est manifeste. Cela pourrait réduire le nombre de victimes, car ces décès s’ajoutent à d’autres survenus dans des circonstances similaires. Nous demandons au gouvernement de rétablir la paix et la sécurité pour permettre aux populations de regagner leurs foyers. »
Sans donner plus de détails sur cet événement, la société civile du groupement Kamuronza confirme les faits et dit poursuivre des enquêtes afin de déterminer les vraies circonstances de cette attaque barbare sur des civils, en majorité des femmes.
Le groupe de sept personnes comprenait deux déplacés originaires de Rutshuru, hébergés par des familles d’accueil sur l’avenue Kahongozi/CCLK, et cinq autres du groupement Kamuronza, logés dans le site de déplacés de Bulengo.
La rédaction