RDC : tout savoir sur la première audience dans le procès du coup d’État raté du 19 Mai à Kinshasa

IMG 20240608 065855 1

Trois semaines après le coup d’État raté, le procès des présumés assaillants a débuté vendredi 07 juin devant le tribunal militaire de Kinshasa/Gombe, situé au sein de la prison militaire de Ndolo. Plus d’une cinquantaine d’accusés ont comparu ce vendredi pour cette première audience, principalement consacrée à l’identification des prévenus et à la notification des charges.

Les prévenus ont défilé devant les juges pour certifier leur identité : nom, date de naissance, lieu d’origine, nationalité et profession. Ils sont tous soupçonnés d’avoir participé aux évènements du 19 mai dernier, où un groupe armé a attaqué la résidence de Vital Kamerhe, un responsable politique de premier plan, avant de se rendre au palais de la Nation, l’un des sièges du pouvoir.

img 20240608 0654487210994424615927090

Marcel Malanga, vêtu d’une chemise bleue de prisonnier, a été le premier à se présenter devant la barre. Selon nos confrères de Radio France Internationale, Malanga, citoyen américain et fils de Christian Malanga, identifié par le ministère public comme le chef de bande tué lors de l’opération, est accusé d’avoir coordonné les opérations.

D’autres Américains, Zalman Polun Benjamin et Taylor Thomson, ont également comparu, accusés d’avoir piloté les drones utilisés durant les attaques. Le ministère public les considère comme des figures clés de l’opération. Parmi les autres accusés figurent divers profils : conducteurs de taxi-moto, employés de maison et même des individus incapables de se souvenir de leurs dates de naissance.

Durant l’audience, le ministère public a révélé que certains accusés avaient détourné un minibus pour leur transport, volé des armes dans un poste de police, tué un civil pour lui prendre son véhicule, et abattu deux policiers dans la résidence de Vital Kamerhe, actuel président de l’Assemblée nationale.

La présence de plusieurs nationalités parmi les accusés a complexifié cette première audience, la Cour n’ayant pas prévu de traducteur pour les trois hommes qui ne parlaient ni lingala ni français. Un journaliste de la télévision publique congolaise a dû assurer la traduction.

Les juges ont ensuite notifié aux prévenus les charges pesant contre eux : attentat, tentative d’assassinat, meurtres, terrorisme, et association de malfaiteurs. Ces chefs d’accusation, très lourds, peuvent entraîner la peine de mort en RDC, pays qui vient de lever le moratoire sur la peine capitale en mars 2024.

La rédaction

Related Post

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *