mer. Oct 16th, 2024

RDC : des révélations fracassantes au deuxième jour du procès de Corneille Nangaa et co-accusés

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Ce jeudi, la Cour Militaire de Kinshasa/Gombe a poursuivi l’examen de l’affaire Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et leader du mouvement politico-militaire Alliance Fleuve Congo (AFC), ainsi que 24 autres prévenus accusés de crimes de guerre, participation à un mouvement insurrectionnel et trahison.

L’audience a été marquée par les déclarations d’Eric Nkuba dit Malembe, cofondateur de l’AFC, qui a révélé que les activités minières étaient la principale source de financement du mouvement. Interrogé par le juge, Nkuba a expliqué qu’avant la création de l’AFC, il possédait trois carrés miniers dans la province du Haut-Uélé. « J’avais trois carrés miniers, et Corneille Nangaa avait également d’autres activités génératrices de revenus. Nous ne sommes pas des démunis. Ce sont ces moyens qui nous ont permis de créer l’AFC et de faire ce qu’on a pu faire, » a-t-il déclaré.

Le juge a rappelé les déclarations antérieures de d’Eric Nkuba, où il avait affirmé que les fonds provenaient du Rwanda. Nkuba a contesté ces propos, expliquant qu’il avait subi des mauvais traitements au cachot des renseignements militaires qui l’avaient empêché de s’exprimer librement. « Le traitement que j’ai subi au cachot des renseignements militaires ne m’a pas laissé m’exprimer librement. J’ai fait d’autres déclarations là-bas sous la force, » a-t-il affirmé.

Eric Nkuba a également mentionné que ses carrés miniers ne fonctionnent plus depuis novembre 2023, ayant été saisis par les autorités provinciales. « Je suis en détention depuis le 3 janvier 2024. Avant mon arrestation, on voyageait par nos propres fonds. On a voyagé dans plus de dix pays en Afrique et en Europe avant de lancer l’AFC, » a-t-il précisé, soulignant l’impact de cette saisie sur ses activités et ses capacités financières.

Interrogé sur sa capacité à assumer les conséquences des actions de l’AFC, Nkuba a nié toute responsabilité militaire, affirmant qu’il n’avait exercé des responsabilités que pendant un mois et demi. « Nous avons créé l’AFC le 15 novembre 2023 et moi j’ai été arrêté le 3 janvier 2024, 45 jours plus tard, » a-t-il expliqué.

Concernant la provenance des missiles sol-air utilisés par l’AFC, Nkuba a maintenu qu’il n’avait aucune connaissance à ce sujet, déclarant : « Je ne sais pas. Je suis civil. »

Ces révélations ont jeté une lumière nouvelle sur les sources de financement de l’AFC et sur les circonstances entourant les déclarations initiales de Nkuba. Le procès continue, promettant de nouvelles révélations sur cette affaire complexe et lourde de conséquences pour la RDC.

La rédaction

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