Nord-Kivu : Voici la situation qui a émaillé la ville de Goma, la nuit du jeudi à ce vendredi 12 juillet

Pendant ce rythme des derniers jours, la ville cosmopolite de Goma est la cible de plusieurs cas cruels. La commune de Karisimbi fait face à une insécurité grandissante ces derniers temps. Plusieurs quartiers connaissent des incursions nocturnes d’hommes armés non autrement identifiés, qui pillent, tirent des balles ça et là, causant panique et terreur parmi la population.

Dans la nuit du jeudi 11 à ce vendredi 12 juillet 2024, les quartiers Mugunga, Kasika, Mabanga Nord et Majengo n’ont pas passé une nuit tranquille. Les habitants ont été traumatisés par les crépitements de balles toute la nuit.

À en croire les témoignages recueillis par Estinfo.org, dans le quartier Mabanga Nord par exemple, un pillage systématique a été orchestré par des hommes roulant à bord de motos et de petits véhicules de taxi. Les informations indiquent que lors de ces tirs, une personne a été blessée et acheminée dans une structure sanitaire. Les habitants déplorent la lenteur des services de sécurité, qui sont descendus sur le terrain avec un grand retard.

Dans ce même contexte sécuritaire, une personne soupçonnée de faire partie des cambrioleurs a été tuée dans une justice populaire près de la CBCA Katoyi.

Dans la partie nord de la ville, précisément au quartier Majengo, un groupe de présumés bandits a ciblé le domicile du chef du groupement Munigi, où des balles ont été tirées dans tous les sens. Cette autorité coutumière a échappé de justesse à un assassinat.

En nous rendant à Mugunga, nous avons appris qu’un militaire a été tué dans une justice populaire après avoir mis fin à la vie d’une fille de 12 ans, selon des informations recueillies par notre média.

Il sied de noter qu’aucune communication des services habilités n’a été émise jusqu’à présent pour donner leur version des faits. La société civile de la commune de Karisimbi appelle les autorités compétentes à prendre en main leur responsabilité avant que la situation ne cause davantage de morts, car elle continue de se détériorer jour après jour.

Abiël Bushoki