La ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, a enregistré son premier cas de variole du singe, également connue sous le nom de Monkeypox. Ce cas a été signalé dans la commune de Karisimbi, faisant de Goma la deuxième ville congolaise touchée par cette maladie après Bukavu au Sud-Kivu.
Des sources médicales locales ont confirmé la présence de la variole du singe à Goma, indiquant que le patient, qui serait venu du Sud-Kivu, a été diagnostiqué dans la zone de santé de Karisimbi. Cette nouvelle soulève des inquiétudes dans une ville déjà confrontée à plusieurs défis sanitaires.
Selon des experts indépendants, la variole du singe se transmet principalement par contact direct ou indirect avec du sang, des liquides organiques, des lésions cutanées ou des muqueuses d’animaux infectés. La transmission interhumaine peut se produire par contact étroit avec des sécrétions infectées des voies respiratoires ou des lésions cutanées, ou avec des objets récemment contaminés par les fluides ou le matériel des lésions du patient. La transmission se fait principalement par les gouttelettes respiratoires, et il n’existe aucune preuve de transmission sexuelle du virus de la variole du singe.
Jusqu’à présent, il n’existe pas de traitement spécifique pour l’infection par le virus du Monkeypox. Les symptômes disparaissent généralement spontanément, et les soins cliniques visent à soulager les symptômes, gérer les complications et prévenir les séquelles à long terme. Les recommandations incluent de laisser sécher les éruptions cutanées ou de les couvrir avec un pansement humide si nécessaire, tout en évitant de toucher les plaies de la bouche ou des yeux. Des bains de bouche et des gouttes pour les yeux peuvent être utilisés à condition d’éviter les produits contenant de la cortisone.
Un antiviral, le tecovirimat (commercialisé sous le nom de TPOXX), a été approuvé pour le traitement de la variole du singe depuis janvier 2022, offrant une lueur d’espoir pour les patients touchés.
La confirmation de ce cas de variole du singe à Goma intervient alors que la ville était déjà aux prises avec une autre épidémie, connue localement sous le nom d’Apollo. Cette nouvelle alerte sanitaire met en évidence les défis constants auxquels est confrontée la région en matière de santé publique.
Les autorités sanitaires continuent de surveiller la situation de près et de sensibiliser la population aux mesures de prévention afin de limiter la propagation de la maladie.
Abiël Bushoki