Sous le thème « Le coût psychologique du journalisme en zone de conflit », les journalistes du Nord-Kivu ont célébré la Journée Nationale de la Liberté de la Presse ce lundi 22 juillet 2024 à l’hôtel Serena de Goma. Cette célébration s’est déroulée dans un contexte sécuritaire précaire, marqué par les conflits armés impliquant le M23, RDF, AFC, et l’activisme de l’ADF à Beni.
Les chevaliers de la plume se sont réunis pour réfléchir sur leurs conditions de travail, particulièrement celles des journalistes déplacés par la guerre. Les défis abordés incluent le non-respect de la liberté de la presse pendant les conflits armés, les menaces des groupes armés, l’accès limité aux sources d’information et à certaines zones, la viabilité précaire des organes de presse, ainsi que le manque de moyens financiers et d’équipements pour améliorer leurs conditions de vie dans ce contexte de crise sécuritaire et humanitaire.
Malgré les conflits armés, les catastrophes naturelles, les violences, et les traumatismes, l’Union Nationale de la Presse Congolaise (UNPC) – sous-section Nord-Kivu, salue la bravoure des professionnels des médias. Madame Rosalie ZAWADI, présidente de l’UNPC Nord-Kivu, a déploré la recrudescence de l’insécurité causée par les conflits armés, qui entrave souvent l’accès des journalistes à l’information, mettant en péril leur travail essentiel de formation et de sensibilisation de la population selon les normes déontologiques de leur métier. Elle a remercié les partenaires de la presse, notamment la MONUSCO, LABENEVOLENCIJA M4D, CORACON, REMED, JED, et d’autres, pour leur soutien aux journalistes déplacés par la guerre.
Le gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu, le Général-Major Peter CHIRIMWAMI NKUBA, représenté par le directeur de son cabinet M. Albanz KABAYA, a réitéré son engagement à accompagner les journalistes tout en les exhortant au respect de l’éthique, de la déontologie, et des lois régissant la presse. Il a également condamné les journalistes collaborant avec des groupes rebelles, notamment le M23, pour ternir l’image du gouvernement congolais.
La journée de réflexion s’est clôturée par plusieurs panels animés par des experts locaux. Parmi les intervenants, David KALENDA, directeur de Pole FM, a modéré les débats. Jacques BAGHENI, PEPE MIKWA, et Valérie MUKOSASENGE ont abordé le respect des normes professionnelles, tandis que Rosalie ZAWADI, Tuver WUNDI, et Gédéon MUHINDO ont discuté de l’éducation financière comme base de l’équilibre dans la vie des journalistes. Enfin, le psychologue Henry KABEYA a animé une session sur les symptômes et la prise en charge du stress post-traumatique des journalistes travaillant dans des zones de conflit.
La rédaction