Nord-Kivu : préparatifs de la deuxième phase de la campagne de vaccination contre la Poliomyélite

À l’approche de la deuxième phase de vaccination contre la poliomyélite, les autorités sanitaires du Nord-Kivu appellent les parents à préparer leurs enfants pour recevoir le vaccin. Désire Bayana, coordonnateur provincial du Programme National de Communication pour la Promotion de la Santé (PNCPS), a lancé cet appel lors d’un point de presse ce lundi.

M. Bayana a insisté sur l’importance de la participation active des parents pour le succès de cette campagne, prévue du 13 au 15 juin prochain sur toute l’étendue de la RDC. Il a également mis en garde contre les doctrines religieuses qui interdisent certaines pratiques sociales, dont la vaccination, soulignant la nécessité de surmonter les résistances.

« Nous sommes déjà alertés sur la résistance de certains parents à la vaccination de leurs enfants contre la polio. Nous leur demandons de préparer leurs enfants à cette campagne de vaccination. Aucun enfant ne doit être épargné pour cette phase, et chaque enfant doit être accompagné par ses parents », a déclaré M. Bayana. Il a ajouté que dans les zones menacées par l’insécurité, les enfants seront vaccinés dans leurs lieux de refuge pour garantir une couverture vaccinale complète.

Cette deuxième phase de vaccination inclura une administration de vitamine A et d’albendazole pour les enfants âgés de 6 mois à 5 ans. Isse Muhole Ivalya, chargé des interventions et urgences nutritionnelles au Nord-Kivu, a révélé que plus de 66 % des enfants dans la région souffrent de carence en vitamine A et en albendazole. « La vitamine A est essentielle pour le développement cellulaire des enfants, tandis que l’albendazole combat les vers intestinaux », a-t-il expliqué.

La campagne de vaccination s’adresse aux enfants de 0 à 59 mois, visant à éradiquer la poliomyélite et à améliorer la santé nutritionnelle des jeunes enfants. Les autorités sanitaires espèrent une forte mobilisation des parents pour assurer le succès de cette initiative cruciale pour la santé publique.

John Matata