L’Auditorat Militaire garnison de Butembo a procédé ce vendredi 23 août à la libération de plus de 100 militaires détenus à la prison centrale de Kakwangura. Ces soldats, incarcérés depuis le 2 août pour avoir abandonné leur poste sur le front contre le M23, ont été libérés dans le cadre d’une initiative visant à désengorger cet établissement pénitentiaire surpeuplé.
Selon l’auditeur militaire, la décision de libérer ces soldats a été prise après un examen approfondi de leurs dossiers. « Après évaluation, il a été jugé préférable de libérer ces militaires accusés de désertion. Tous ont exprimé leur engagement à continuer de servir la République », a déclaré l’auditeur militaire.
Cette libération s’inscrit dans une démarche spécifique aux juridictions militaires, où les soldats reconnus coupables d’infractions mineures sont souvent réintégrés dans leurs unités pour une rééducation, plutôt que de subir une peine prolongée en détention. Cette approche vise à leur offrir une seconde chance de servir sous les drapeaux, tout en allégeant la pression sur les infrastructures carcérales.
La prison centrale de Butembo, connue sous le nom de Kakwangura, est conçue pour accueillir 300 détenus, mais elle en abrite actuellement plus de 1 848. Cette surpopulation extrême a entraîné une série de problèmes, y compris des décès parmi les détenus, dus au manque d’oxygène et aux conditions de vie précaires.
Cette opération de libération est donc une réponse partielle à la crise humanitaire qui sévit dans cet établissement. Toutefois, elle soulève des questions sur la gestion des soldats accusés de désertion, notamment en période de conflit intense dans la région.
John Matata