La nuit de mardi à mercredi 27 novembre 2024 a été marquée par une nouvelle vague de violence dans l’ouest de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu. Des bandits armés ont semé la panique, rappelant une fois de plus la fragilité sécuritaire dans la ville.
Selon plusieurs sources locales contactées par la rédaction d’Estinfo, les événements ont débuté aux environs de 20 heures. Des individus armés, composés de civils et de personnes vêtues d’uniformes militaires, ont tenté de mener un pillage à proximité du bureau du quartier Ndosho. Les assaillants ont tiré plusieurs coups de feu, provoquant la panique parmi les habitants.
Alertées, les forces de l’ordre sont intervenues rapidement, parvenant à neutraliser la menace. Une dizaine de suspects ont été arrêtés, tandis qu’un présumé muzalendo a été abattu lors d’un échange de tirs. Selon les témoignages recueillis, la victime, identifiée par la population, serait un garde rapproché d’un officier muzalendo bien connu.
La même scène d’insécurité est rapportée à Nyarubande au quartier Kyeshero, et vers Mugunga.
La montée de l’insécurité à Goma continue de préoccuper les habitants. La société civile de la commune de Karisimbi, à travers ses représentants, ne cesse de dénoncer ces actes récurrents de violence. Cette situation survient alors que l’état de siège, en vigueur depuis plusieurs mois, semble peiner à produire des résultats significatifs sur le plan sécuritaire. Bien que les forces de sécurité interviennent avec promptitude, les attaques nocturnes persistent, exposant les limites des dispositifs actuels.
Les habitants et les organisations locales appellent à une approche plus stratégique pour sécuriser les quartiers de Goma. Des patrouilles renforcées, une collaboration étroite avec la population et des enquêtes approfondies pour identifier les réseaux criminels sont jugées nécessaires pour contrer cette spirale de violence. D’autres vont jusqu’à recommander aux autorités de s’installer dans les quartiers réputés insécurisés.
La rédaction