Nord-Kivu  : naissance d’une nouvelle croyance antichrist et anti-Islam à Goma

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Depuis le 21 juillet 2024, la ville de Goma a été le théâtre de la naissance officielle d’une nouvelle croyance qui se démarque par son rejet des religions chrétienne et islamique, prônant un retour aux pratiques ancestrales africaines. Cette idéologie, portée par un groupe de jeunes Gomatraciens, se manifeste par un acte symbolique fort : la débaptisation de certains de ses membres.

Les initiateurs de ce mouvement, dont M. Bafilembe est l’une des figures de proue, assisté lors de la cérémonie par la déesse Nakaima Ciza, affirment que cette croyance vise à rejeter ce qu’ils appellent « les croyances imposées par l’Occident ». Selon eux, il s’agit de dire non à « l’homme appelé Jésus-Christ ainsi qu’à l’Islam de Mahomet et à toutes les religions du monde ». Ce rejet s’accompagne d’une volonté de renouer avec les traditions ancestrales africaines, perçues comme étant en harmonie avec l’identité culturelle de leurs ancêtres.

La cérémonie du 21 juillet a réuni une centaine de jeunes qui ont pris part à ce rituel de débaptisation. Ces jeunes, selon M. Bafilembe, ont juré de ne jamais retourner dans des églises ni dans aucune autre forme de religion occidentale. L’adhésion à cette nouvelle croyance est marquée par un engagement solennel à revenir à la culture africaine, sous peine de subir les châtiments des ancêtres en cas de trahison.

Le serment a été scellé par un rituel où les participants ont bu de la bière traditionnelle, servie dans des carafes ancestrales. Cette boisson a ensuite été aspergée sur les quatre coins autour des participants, symbolisant ainsi leur engagement à protéger et respecter les traditions de leurs ancêtres.

Bien que cette cérémonie marque officiellement l’adhésion de nouveaux membres à cette croyance, l’idéologie qui la sous-tend est présente à Goma depuis près de cinq ans. Les initiateurs affirment que cette idéologie gagne lentement en popularité, attirant de plus en plus de jeunes désireux de retrouver leurs racines culturelles.

La rédaction

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