Dans les camps de déplacés aux abords de Goma, la précarité et les conditions de vie difficiles laissent place à une crise sanitaire inquiétante. Outre les problèmes quotidiens auxquels ils font face, les déplacés font désormais face à un nouvel ennemi : l’insecte Econda. Cet insecte virulent a récemment envahi plusieurs sites de déplacés, causant des lésions cutanées douloureuses et aggravant la souffrance de milliers de personnes déjà durement éprouvées.
La situation est critique, notamment dans les camps de Rego, Lushagala, Nzulo, Bulengo, et Mugunga. À Rego, Byamungu Senzoga, un déplacé, témoigne de son inquiétude : « L’invasion de cet insecte empire notre quotidien déjà difficile. Nous avons besoin d’une intervention immédiate des autorités pour pulvériser des insecticides et limiter sa propagation. » Son appel, relayé par *Estinfo*, reflète l’angoisse collective des résidents qui, faute de ressources, se retrouvent démunis face à cette menace invisible.
Les conditions de vie dans ces camps étaient déjà extrêmement précaires avant l’apparition de l’insecte Econda. À Mugunga, par exemple, les déplacés font face à des problèmes persistants d’accès à l’eau potable et aux soins de santé. Cette situation fragilise davantage les habitants des camps, les exposant non seulement à l’insecte Econda, mais aussi à d’autres infections liées aux mauvaises conditions d’hygiène. Le manque d’eau, combiné à l’insalubrité, rend difficile le maintien de la propreté des abris et accroît les risques de propagation de maladies.
Face à cette crise sanitaire, il est crucial que des mesures immédiates soient prises. Sans intervention rapide, l’invasion de l’insecte Econda pourrait provoquer une catastrophe sanitaire dans ces zones déjà fragiles. Les organisations humanitaires et les autorités locales sont exhortées à prendre des mesures concrètes, notamment en appliquant des traitements insecticides et en améliorant les conditions sanitaires dans les camps.
Un appel est également lancé pour un renforcement de l’assistance médicale, afin que les personnes affectées puissent recevoir des soins adaptés et que des campagnes de sensibilisation sur les bonnes pratiques d’hygiène soient mises en place.
Munguiko Masudi Olivier