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Nord-Kivu : les parents hésitent à acheter les fournitures scolaires, les vendeurs en difficulté à Butembo

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À quelques jours de la rentrée scolaire 2024-2025, l’engouement pour l’achat de fournitures scolaires demeure faible dans la ville de Butembo en province du Nord-Kivu. Les commerçants, habitués à une affluence accrue à cette période, expriment leur inquiétude face à la faible fréquentation de leurs boutiques par les parents. Un reportage réalisé ce mardi 27 août 2024 par estinfo.org révèle les tensions grandissantes entre vendeurs et acheteurs.

Dans plusieurs points de vente de la ville, notamment à la papeterie de l’Unité située sur l’avenue de l’Église, les commerçants ont dû réduire significativement les prix des fournitures scolaires, espérant ainsi attirer les parents. Micheline Kavira, gérante de la papeterie, explique que malgré cette baisse, les clients se font rares. « Le prix des cartons de cahiers de calligraphie, de dessin et de français a sensiblement baissé par rapport à l’année dernière, mais les parents ne se pressent pas pour venir s’approvisionner comme auparavant », déplore-t-elle.

Cette situation impacte également les revendeurs de fournitures scolaires, qui s’inquiètent de la stagnation de leurs ventes. Installés sur la même avenue, ces détaillants constatent que la baisse des prix au niveau des grossistes a eu un effet contraire sur leur commerce. « Nous ne vendons presque rien. Les parents semblent réticents à venir acheter des cahiers pour leurs enfants, même si nous avons baissé les prix. Nous les exhortons à venir rapidement s’approvisionner, car la rentrée est confirmée pour lundi prochain », appellent-ils désespérément.

Le marché des couvertures de cahiers, un autre secteur habituellement prisé à l’approche de la rentrée, subit également les effets de cette situation. Les vendeurs de journaux servant de couvertures témoignent de la même réticence de la part des parents. « Les parents n’achètent pas, et cela affecte gravement notre commerce », regrettent-ils.

La faible affluence sur les marchés pourrait être attribuée à une certaine incertitude des parents face à la rentrée scolaire. Certains pourraient craindre une éventuelle perturbation des cours ou une reprise tardive, ce qui expliquerait leur hésitation à investir dans les fournitures scolaires.

En attendant, les marchés de vente de fournitures scolaires continuent de s’étendre dans les rues et avenues de Butembo, espérant encore voir affluer les parents d’ici la date fatidique du début des cours. La situation reste toutefois préoccupante pour les commerçants, qui craignent de ne pas écouler leurs stocks à temps.

John Matata

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