Les enseignants des écoles primaires publiques de la province du Nord-Kivu ont décidé d’intensifier leur mouvement de grève, à l’issue d’une assemblée générale tenue ce lundi 30 septembre 2024 dans la ville de Goma. Cette décision intervient après plusieurs semaines de revendications non satisfaites par le gouvernement, selon les propos des représentants syndicaux.
Dans une déclaration lue par Sophie Valinande, porte-parole des enseignants, deux points principaux ont été abordés lors de cette réunion. D’une part, il s’agissait d’évaluer l’état de la grève en cours et, d’autre part, de restituer les conclusions de la réunion tenue avec le secrétaire général intérimaire de l’Éducation nationale et de la Nouvelle Citoyenneté.
« Après délibérations, les enseignants constatent avec regret que leurs revendications n’ont pas été prises en charge », a déclaré Sophie Valinande. Parmi ces revendications figurent notamment la revalorisation salariale, le paiement régulier des primes de gratuité, et une meilleure prise en compte de la situation des enseignants. Face à ce qu’ils qualifient de manque de considération de la part du gouvernement, les enseignants ont décidé de durcir leur mouvement de grève « jusqu’à nouvel ordre ».
Les grévistes mettent en garde certains chefs d’établissement et sous-directeurs provinciaux de l’éducation (sous-proveds) qui, selon eux, bloquent les primes de gratuité au motif que les grévistes n’y auraient pas droit. Ils dénoncent également le refus de certains sous-proveds de délivrer aux enseignants les documents nécessaires pour que leurs enfants soient admis dans les écoles secondaires.
Il convient de rappeler que les activités scolaires dans plusieurs provinces éducationnelles, y compris au Nord-Kivu, ont timidement repris depuis le 02 septembre 2024, date officielle de la rentrée scolaire 2024-2025. Les enseignants, qui sont en grève depuis cette période, réclament notamment une amélioration de leurs conditions de travail et de rémunération.
La persistance de ce mouvement de grève pourrait entraîner des conséquences graves sur le déroulement de l’année scolaire, tandis que les négociations avec le gouvernement semblent au point mort.
Abiël Bushoki