Le territoire de Nyiragongo, dans la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo, est à nouveau secoué par une vague de violences meurtrières. Dans la nuit du samedi 9 novembre 2024, des assaillants non identifiés ont pénétré dans le village de Bugamba 2, commettant un acte de violence qui a coûté la vie à un habitant. Après avoir saccagé sa résidence, les malfaiteurs ont emporté des biens de valeur et une importante somme d’argent.
Thierry Gasisiro, président de la société civile de Nyiragongo, a réagi à ce drame en exprimant ses condoléances à la famille endeuillée et en adressant un message de solidarité à l’ensemble de la population locale. « Nous sommes désolés pour tout ce qui arrive à la population de Nyiragongo, en particulier à Bugamba. Nous présentons nos condoléances à la famille éprouvée par ce drame. Nous exhortons également la population et les autorités à travailler de concert pour éradiquer cette insécurité qui continue de toucher Nyiragongo, déjà affectée par la guerre et diverses maladies », a-t-il déclaré lors d’un entretien avec Estinfo.
Situé à proximité du parc national des Virunga, le territoire de Nyiragongo est depuis longtemps marqué par des troubles sécuritaires, notamment en raison de la présence de groupes armés. Depuis des décennies, la région subit les incursions des rebelles du M23, souvent soutenus par des éléments des Forces de défense rwandaises (RDF), selon plusieurs sources locales. Ces tensions exacerbent les conditions de vie déjà précaires des habitants, qui vivent sous la menace permanente, rendant difficile leur accès à la sécurité, aux soins de santé, et au développement économique.
Face à cette recrudescence de l’insécurité, la société civile appelle à une mobilisation concertée des autorités et des acteurs locaux pour mettre un terme aux violences et rétablir un climat de paix. Cette mobilisation est d’autant plus cruciale que la population de Nyiragongo est confrontée à une grave crise humanitaire, aggravée par les conflits et les épidémies récurrentes.
Pour Thierry Gasisiro, il est impératif de renforcer les dispositifs de sécurité et de protection civile dans les villages les plus vulnérables, tout en assurant une coopération étroite avec les forces de sécurité pour une réponse rapide et efficace aux attaques. Un renforcement de la sécurité permettrait non seulement de sauver des vies, mais aussi de restaurer un sentiment de sécurité et de résilience au sein de la population de Nyiragongo, qui subit depuis des décennies les affres de la violence et des conflits armés.
Le drame de Bugamba 2 rappelle cruellement la nécessité de trouver des solutions durables à l’insécurité dans cette région, où les habitants continuent de vivre sous la menace constante des groupes armés.
Munguiko Masudi Olivier