Les rebelles des Forces Démocratiques Alliées (ADF) ont mené une attaque dans le village de Baungatsu Luna, plus précisément à Bango, situé dans le groupement Bambuba-Kisiki, secteur de Beni-Mbau, territoire de Beni. Cette incursion, survenue dans la nuit du dimanche 17 au lundi 18 novembre 2024, aux alentours de 3 heures du matin, a causé d’importants dégâts matériels et semé la terreur parmi les habitants.
Selon Bienvenue Undelema Boroso II, chef du village, les assaillants ont incendié une voiture et trois motos, en plus de plusieurs habitations. Deux personnes sont portées disparues, sans aucune indication sur leur destination. « Seul Dieu sait ce qu’il leur est arrivé », a-t-il confié lors d’une interview accordée à notre reporter ce lundi matin.
Les ADF ont également semé la panique en tirant de nombreux coups de feu avant de s’en prendre aux biens stationnés dans le village. Bien que les autorités locales n’aient pas encore confirmé de pertes en vies humaines, l’impact psychologique sur les habitants reste considérable.
Face à cette situation, Bienvenue Undelema Boroso II appelle les populations locales, en particulier les cultivateurs, à faire preuve de vigilance et à signaler tout mouvement suspect. Il exhorte également les forces de sécurité à intensifier les patrouilles de combat et à renforcer leurs effectifs dans les zones sensibles afin de prévenir de nouvelles attaques.
Cette attaque intervient après une période de relative accalmie dans la région, notamment le long du tronçon routier Eringeti-Kainama, où les activités commerciales avaient récemment repris. Malgré cette incursion, les commerçants ont pu se rendre au marché hebdomadaire d’Eringeti dans la matinée du lundi, signe d’une certaine résilience parmi les habitants.
Le chef du village a mis en garde contre la présence active des ADF dans la région, soulignant que « l’ennemi circule librement dans certains villages ». Les autorités militaires sont donc appelées à renforcer les dispositifs de sécurité pour protéger les populations vulnérables et prévenir d’autres actes de violence.
Abiël Bushoki