Nord-Kivu : décision radicale des transporteurs des axes Goma-Masisi-Walikale et Goma-Masisi-Butembo, une grève générale est lancée

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Le Collectif des Associations des Transporteurs Routiers du Territoire de Masisi pour le Développement Durable (COATRARMAD) a lancé ce mardi 11 juin une grève générale. Cette action impacte fortement les axes routiers Goma-Masisi-Walikale et Goma-Kanyabayonga-Butembo, paralysant ainsi une grande partie du transport de marchandises dans cette partie du Nord-Kivu.

Les raisons de la grève

Les transporteurs dénoncent de multiples tracasseries administratives, une surtaxation exorbitante, l’état désastreux des routes, ainsi qu’une situation sécuritaire précaire. Germain Kanane Kibando, président du COATRARMAD, exprime son indignation face au silence des autorités provinciales qui n’ont donné aucune suite à leurs revendications depuis un mois.

« Nos revendications, la première, c’est le péage routier dont le gouverneur a remis l’attribution à l’entreprise TAIGA qui a multiplié, voire triplé la taxe. Un véhicule qui payait 26$ paye maintenant 78$, et un camion de 20 tonnes qui payait 50$ doit désormais débourser 120$. Nous sommes allés voir le gouverneur, qui a promis de nous répondre positivement, mais un mois plus tard, rien n’a été fait », déclare Kibando, soulignant l’absence totale d’entretien des routes.

La situation sur le terrain

Le mauvais état des routes est un problème chronique dans la région. À Sake, par exemple, le gouvernement n’entretient qu’à peine 2 kilomètres de route, laissant le reste sous le contrôle des rebelles du M23, qui imposent également leurs propres taxes. « Un petit camion de 6 tonnes paie 320$, un camion de 15 tonnes 450$, et un camion de 20 tonnes 650$ », ajoute-t-il.

Conséquences pour la ville de Goma

La grève des transporteurs risque d’entraîner une pénurie de produits dans la ville de Goma. Les producteurs et les vendeurs craignent déjà les répercussions sur leurs activités.

Appel à une intervention rapide

Les transporteurs routiers opérant entre Goma et Kanyabayonga demandent également une intervention rapide pour la réouverture de la route Goma-Rutshuru. Léonard Kasereka, leur représentant, explique que les véhicules qui entrent à Kanyabayonga ne reviennent plus à Goma en raison d’une décision des autorités de l’état de siège.

Ce mardi, à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, les camions Fuso sont restées immobiles sur les grandes artères de la ville, notamment à l’entrée terminus, témoignant de l’ampleur de la mobilisation des transporteurs routiers.

La rédaction

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