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Nord-Kivu 3 : Incertitudes autour de la rentrée scolaire 2024-2025 suite à l’insécurité persistante, cris d’alarme de Bernard Kanyama

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À quelques semaines de la rentrée scolaire, les élèves et parents des territoires de Masisi et Walikale, dans la province éducative Nord-Kivu 3, sont confrontés à une situation préoccupante. L’occupation continue de plusieurs zones par les rebelles du M23 crée une incertitude profonde quant à la possibilité d’une rentrée scolaire en 2024-2025.

Ce jeudi 8 août 2024, Bernard Kanyama, président du Syndicat des Enseignants de Carrière (SEC) dans cette province éducative, a lancé un cri d’alarme. Lors d’un entretien, il a exprimé son inquiétude face à la situation critique qui prévaut dans ces territoires. « Les enfants de Masisi, Nyiragongo, et Walikale risquent de manquer l’année scolaire car les locaux scolaires restent occupés par les déplacés, et les zones éducatives sont toujours sous l’emprise du M23/RDF », a-t-il déploré.

L’insécurité et l’occupation militaire de ces zones rendent difficile, voire impossible, la préparation de la rentrée scolaire. De plus, les biens essentiels des élèves, tels que les uniformes et les fournitures scolaires, sont restés dans leurs maisons abandonnées à cause des conflits. « Jusqu’à présent, nous ne savons pas si les enfants pourront étudier cette année », a ajouté Bernard Kanyama, soulignant l’urgence d’une intervention.

Il a également interpellé le gouvernement central et les organisations internationales comme l’UNICEF. « Nous demandons aux amis de l’UNICEF de prêter attention à cette situation, et que le gouvernement central tienne enfin sa promesse de l’année passée, car jusqu’à présent, il continue à nous mentir, nous les enseignants », a-t-il martelé.

L’année scolaire précédente, 2023-2024, s’était déjà déroulée dans un contexte similaire d’insécurité, perturbant gravement le déroulement des cours. Cette répétition de la situation risque de compromettre l’avenir éducatif de nombreux enfants dans ces régions affectées par la guerre.

Il est impératif que des mesures urgentes soient prises pour sécuriser ces zones et permettre une rentrée scolaire sereine, garantissant ainsi le droit à l’éducation pour tous les enfants du Nord-Kivu 3.

Samy Baley

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