Naufrage du bateau MERDI sur le lac Kivu : les rescapés abandonnés par le gouvernement central ?

Le naufrage du bateau MERDI sur le lac Kivu, survenu le 3 octobre 2024, a fait plus de 700 victimes et causé d’importantes pertes matérielles. Si les familles endeuillées ont bénéficié d’une certaine attention de la part des autorités, les rescapés de cette tragédie dénoncent l’indifférence du gouvernement central face à leur sort.

Dans une interview accordée à Estinfo ce mercredi 16 octobre, le  collectif des rescapés, exprime sa profonde déception face à l’absence de soutien promis par le gouvernement. « Le gouvernement s’est beaucoup plus intéressé aux familles ayant perdu des proches, oubliant que nous aussi, rescapés, avons tout perdu dans ce naufrage. Nous demandons d’être traités d’égal à égal, car les promesses d’assistance sont restées sans suite », a-t-il déclaré.

Selon lui, les rescapés se retrouvent dans une situation d’extrême précarité, sans aide financière ou matérielle, malgré les engagements pris par les autorités après le drame. « Nous ne sommes pas considérés. Aucune réaction concrète du gouvernement central ne nous est parvenue pour répondre à nos besoins urgents. Nous avons besoin d’une aide pour reconstruire nos vies », a-t-il ajouté.

Le naufrage du bateau MERDI, surchargé de passagers et de marchandises, a secoué la région. Outre les 700 vies perdues, de nombreuses familles ont vu leurs biens engloutis par les eaux du lac Kivu, aggravant une situation économique déjà fragile. Ce drame a révélé une fois de plus les failles dans le contrôle et la régulation des transports sur les eaux congolaises.

Malgré les appels à l’aide des victimes, seule une partie de la population affectée, notamment les familles des défunts, a bénéficié d’un soutien partiel. Les rescapés, pour leur part, disent être laissés pour compte, confrontés à l’indifférence des autorités qui n’ont pas encore honoré les promesses d’assistance formulées dans l’urgence du moment.

En l’absence de soutien, ces survivants doivent également faire face à des défis tels que le logement, l’alimentation, et la réinsertion dans la vie quotidienne, d’autant plus que nombre d’entre eux vivaient de leur commerce qui a été anéanti avec le naufrage.

Mahindule Isaac