Un incendie a réduit en cendres plus de 20 maisons à Sake dans le groupement Kamuronza en territoire de Masisi, dans la seule journée du lundi 3 juin 2024.
À en croire plusieurs sources, dont celles de la société civile locale, ces maisons sont situées au quartier Virunga près de chez Kachimba au nord de la cité de Sake. L’origine de ces incendies reste mystérieuse, mais les conséquences sont bien réelles pour une population déjà traumatisée par les affrontements entre les forces loyalistes et les rebelles du M23-RDF et qui s’est réfugiée dans des camps de déplacés et familles d’accueil aux alentours de Goma.
La société civile du groupement Kamuronza exprime ses inquiétudes dans un communiqué de presse publié ce mardi. Elle dénonce un complot visant à effacer la cité de Sake de la province du Nord-Kivu, soulignant les actes de pillage, de cambriolage et maintenant les incendies délibérés, alors que la cité est sous contrôle des forces loyalistes.
« C’est depuis le début de l’année 2023 que les rebelles du M23-RDF ont commencé à nourrir les appétits pour occuper cette cité, vu le sens patriotique et la résistance de sa population qui était derrière les FARDC et VDP, cette agglomération demeure sous contrôle de nos forces. Malheur est à souligner qu’au-delà de tous ses efforts, et après que la population ait fui en février dernier, il est observé des actes de cambriolage, pillages, destruction des maisons des populations en déplacement comme cela ne suffisait pas, aujourd’hui des maisons sont en train d’être incendiées en pleine journée sous l’œil impuissant des forces de sécurité », lit-on dans ce communiqué dont une copie est parvenue à Estinfo.
Ce n’est pas la première fois que Sake est touchée par de tels événements. Pas plus tard que dimanche 02 juin, 7 autres maisons ont été réduites en cendres au quartier Mahyutsa, ramenant à plus de 50, les maisons incendiées, à en croire la société civile locale.
Dans ses recommandations, cette structure demande, l’implication ferme du gouverneur militaire du Nord-Kivu, que des enquêtes sérieuses soient menées pour sanctionner les coupables mais aussi remettre dans leurs droits les victimes de cette pratique ignoble.
Pour la société civile du groupement Kamuronza, si rien n’est fait dans l’avenir proche, des actions citoyennes seront entreprises pour contraindre les autorités à se pencher sérieusement sur cette question.
La rédaction