mer. Oct 16th, 2024

Kalehe : Rentrée scolaire timide à Minova en raison de la grève des syndicats des enseignants

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La rentrée scolaire 2024-2025 a débuté timidement ce 2 septembre 2024 dans plusieurs écoles du groupement de Buzi, en territoire de Kalehe, province du Sud-Kivu. Malgré l’annonce officielle de la reprise des cours, une faible affluence d’élèves a été constatée, notamment à Minova, où de nombreuses écoles ont ouvert leurs portes avec un effectif réduit.

Cette faible participation est en grande partie due à la grève déclenchée par différentes synergies des syndicats des enseignants dans plusieurs provinces, protestant contre des revendications non satisfaites par le gouvernement. À Minova, bien que la rentrée ait été officiellement lancée, l’absence notable d’élèves et d’enseignants dans certaines écoles a suscité l’inquiétude des autorités scolaires locales.

Les reporters de notre média, présents sur le terrain, ont observé que certaines écoles avaient bel et bien ouvert leurs portes, mais les salles de classe étaient loin d’être pleines. Par exemple, à l’Institut Lycée Amka de Minova, plusieurs enseignants et élèves n’ont pas répondu présents pour ce premier jour de cours.

Face à cette situation, Seya Nchiko Romeo, préfet de l’Institut Lycée Amka, a exprimé son incompréhension quant à l’absence de certains enseignants et élèves. Il a tenu à rassurer les parents et les élèves, affirmant que l’année scolaire avait bien débuté et qu’aucune grève n’avait été officiellement déclarée dans son établissement. « J’appelle les enfants qui traînent encore à la maison à venir étudier. Les cours ont commencé pour l’année scolaire 2024-2025, et il ne faut pas confondre les informations : ce sont les écoles primaires qui sont touchées par la grève, pas les établissements secondaires », a-t-il déclaré.

La situation reste préoccupante, d’autant plus que cette rentrée scolaire intervient dans un contexte déjà difficile pour la région, marquée par des défis économiques et sécuritaires. La grève des syndicats des enseignants pourrait perturber davantage le déroulement normal des cours, si elle venait à s’étendre ou à se prolonger.

Les parents d’élèves, de leur côté, hésitent à envoyer leurs enfants à l’école, craignant que la grève affecte la qualité de l’enseignement ou que les cours soient suspendus après quelques jours. Certains préfèrent attendre que la situation se stabilise avant de les laisser reprendre le chemin des classes.

Pour l’heure, les autorités locales et les responsables éducatifs appellent au calme et à la reprise effective des cours dans toutes les écoles concernées, espérant que les revendications des syndicats puissent être rapidement prises en compte pour éviter une année scolaire perturbée.

Abiël Bushoki

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