La société civile du groupement Buzi, en chefferie de Buhavu, territoire de Kalehe dans le Sud-Kivu, exprime sa vive indignation face aux agissements de certains chefs d’établissements scolaires. Ces derniers sont accusés d’imposer des frais excessifs et non autorisés aux parents d’élèves, mettant en péril l’accès à l’éducation pour de nombreux enfants.
James Musanganya, président de la société civile du groupement Buzi, dénonce les pratiques de certains chefs d’établissements qui exigent des montants supérieurs à ceux autorisés par l’inspection scolaire. Selon lui, cette surenchère de frais crée une barrière financière pour de nombreuses familles déjà en difficulté. « Des parents d’élèves finalistes sont venus se plaindre, affirmant que le frais de souche est désormais fixé à 37 000 francs congolais au lieu de 36 000 FC, en plus de nouveaux frais de numérisation de 5 000 FC et de bordereau de 1 500 FC », a-t-il déclaré.
Ces frais supplémentaires, qu’il qualifie d’illégaux, n’ont reçu aucune autorisation de la part de l’inspection scolaire. « Nous mettons en garde ces chefs d’établissements qui se permettent d’imposer des frais injustifiés. Si cela persiste, nous n’hésiterons pas à porter plainte et à exiger des sanctions exemplaires pour protéger les parents et les élèves de cette exploitation injuste », a affirmé M. Musanganya.
Les conséquences de ces pratiques abusives sont préoccupantes. De nombreux parents craignent de ne pouvoir continuer à supporter le coût de la scolarité de leurs enfants, ce qui pourrait les pousser à abandonner l’école. Dans cette région du Sud-Kivu, où le taux de pauvreté reste élevé, chaque dépense supplémentaire fragilise les familles, et cette hausse inexpliquée des frais scolaires risque de priver des enfants de leur droit à l’éducation.
En réponse à cette situation, la société civile exhorte les parents à demander des reçus pour tout paiement effectué. « Nous appelons les parents à conserver toute preuve de paiement de ces frais supplémentaires, afin de constituer des éléments concrets de preuve en cas de recours légal », recommande M. Musanganya. Cette initiative vise à renforcer la transparence et à responsabiliser les chefs d’établissements, tout en offrant une protection accrue aux parents.
La société civile de Buzi s’engage à surveiller de près l’évolution de la situation et à collaborer avec les autorités locales pour freiner ces pratiques injustes. « Nous souhaitons qu’une éducation de qualité soit accessible à tous les enfants de Kalehe sans que les familles soient écrasées par des frais injustifiés », a conclu M. Musanganya.
Face à cette indignation croissante, les autorités scolaires et locales devront sans doute réagir pour restaurer la confiance des parents et garantir un environnement éducatif respectueux des normes établies.
Baley Samuel