mer. Oct 16th, 2024

Insécurité en Ituri : Quatre personnes, dont un militaire FARDC, tuées lors d’une attaque des ADF à Mambasa

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Le territoire de Mambasa, en province de l’Ituri, continue de subir les assauts meurtriers des rebelles des Forces Démocratiques Alliées (ADF). Dans la matinée du lundi 26 août 2024, une nouvelle incursion des ADF a frappé la localité de Bahaha, chef-lieu de la chefferie de Babila Bakwanza, semant terreur et désolation parmi les habitants.

Selon les informations recueillies auprès de Maître Jospin Paluku Mbowa, responsable de la société civile de Mambasa, l’attaque a coûté la vie à quatre personnes, dont un militaire des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Le bilan reste provisoire, car plusieurs autres civils ont été emmenés de force en brousse par les assaillants, ce qui laisse craindre une augmentation du nombre de victimes.

Outre les pertes en vies humaines, les ADF ont également infligé d’importants dégâts matériels. Sept motos et treize maisons ont été incendiées, tandis que le centre de santé de Bahaha-centre a été pillé par les rebelles. Ces actes de barbarie ont suscité une vive indignation au sein de la population locale.

Maître Jospin Paluku Mbowa a exprimé la colère et la frustration de la société civile face à cette énième attaque. « C’est une situation qui fâche beaucoup, car malgré le renforcement des effectifs militaires dans le territoire de Mambasa et l’installation d’une position des FARDC dans ce village, l’ADF continue de frapper. Nous ne comprenons pas comment ces attaques peuvent se produire dans une zone censée être sécurisée », a-t-il déclaré.

Il a également averti que la société civile se réserve le droit de descendre dans la rue pour protester contre ce qu’elle perçoit comme une inefficacité des forces de sécurité. « Si une telle situation se reproduit, nous n’hésiterons pas à exiger le remplacement des militaires présents dans la zone », a-t-il ajouté.

Cette attaque survient seulement 48 heures après la publication d’un rapport alarmant de la Convention pour le Respect des Droits de l’Homme (CRDH-Mambasa). Le rapport révèle que plus de 250 civils ont été massacrés dans une trentaine de villages de la région depuis le début de l’année 2024. En outre, 65 autres personnes sont portées disparues, et les destructions matérielles sont colossales.

Face à cette recrudescence de la violence, la population de Mambasa, déjà profondément meurtrie, continue de vivre dans la peur et l’incertitude, tandis que les appels à une action plus décisive des autorités se multiplient.

Alphani Byaômbe Alidor

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