Johan Borgstam, nouvellement nommé représentant spécial de l’Union européenne (UE) pour la région des Grands Lacs, a effectué sa première tournée officielle au Rwanda, le samedi 12 octobre 2024. Cette visite intervient dans un contexte de tensions accrues entre le Rwanda et la République démocratique du Congo (RDC), marquées par la guerre menée par le mouvement rebelle M23, soutenu par les Forces rwandaises de défense (RDF).
Après une tentative sans succès de rencontre avec le président congolais Félix Tshisekedi à Kinshasa, Borgstam a pu s’entretenir à Kigali avec le président rwandais Paul Kagame. La rencontre a principalement porté sur les enjeux sécuritaires dans la région des Grands Lacs, en particulier la situation à l’Est de la RDC, où des millions de civils ont fui leurs foyers suite aux combats récurrents entre les rebelles du M23-RDF et les forces loyalistes.
Selon un communiqué de la présidence rwandaise, la sécurité régionale a été au centre des discussions, Johan Borgstam réaffirmant l’engagement de l’UE à soutenir des « solutions régionales à long terme » aux crises qui secouent l’Est de la RDC. Le diplomate européen a également rencontré le ministre rwandais de la Défense, Juvénal Marizamunda, ainsi que plusieurs hauts responsables militaires, notamment le brigadier général Patrick Karuretwa, directeur de la coopération internationale, et le général Mubarakh Muganga, chef d’état-major de l’armée rwandaise.
Bien que l’Union européenne n’ait pas encore divulgué les détails de ces échanges, l’objectif de la mission de Borgstam est clair : renforcer le processus de paix initié par l’Accord de Luanda. Cet accord, signé sous l’égide de l’Angola, vise à restaurer la stabilité entre la RDC et le Rwanda en mettant fin aux activités du M23 et en promouvant une désescalade des tensions.
Le même jour, une importante réunion s’est tenue à Luanda, rassemblant les ministres des Affaires étrangères du Rwanda et de la RDC. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts continus pour relancer le dialogue entre les deux pays, sous la médiation du président angolais João Lourenço.
La rédaction