La République Démocratique du Congo (RDC) est confrontée à une crise sécuritaire qui perdure depuis des décennies, exacerbée par la rébellion du Mouvement du 23 Mars (M23) et l’implication présumée du Rwanda dans ce conflit. À ce jour, la situation reste volatile, avec des impacts humanitaires dévastateurs. Face à cette réalité, les États-Unis ont exprimé une position claire et ferme au sein du Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU), réclamant des actions concrètes pour restaurer la stabilité dans la région.
Lors des récentes discussions au Conseil de Sécurité, les États-Unis ont réitéré leur exigence concernant le retrait immédiat des troupes rwandaises présentes sur le territoire congolais. Selon des sources diplomatiques, plus de 4 000 soldats rwandais auraient été déployés en soutien au M23, une présence qui alimente les tensions régionales et porte atteinte à la souveraineté de la RDC. Washington appelle à un retrait inconditionnel de ces forces pour permettre un retour au calme et garantir le respect de l’intégrité territoriale de la RDC, un principe fondamental du droit international.
Les États-Unis insistent également sur la nécessité pour le M23 de se retirer de ses positions actuelles dans l’est de la RDC. Depuis sa résurgence en 2021, le groupe rebelle s’est emparé de plusieurs localités stratégiques, notamment dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo. Washington considère que ce retrait est une condition sine qua non pour amorcer un dialogue constructif entre les différentes parties prenantes au conflit. Les États-Unis estiment que le retour du M23 à ses bases d’origine, dans le cadre d’un cessez-le-feu durable, est indispensable pour éviter l’escalade de la violence et ouvrir la voie à une solution politique à long terme.
Tout en appelant au retrait du M23 et des troupes rwandaises, les États-Unis exhortent également le gouvernement congolais à intensifier ses efforts contre les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé rwandais opérant sur le sol congolais. Ce groupe, composé en partie d’anciens génocidaires rwandais, est accusé de mener des attaques contre les populations civiles et de contribuer à l’instabilité dans la région des Grands Lacs. Les États-Unis plaident pour une approche holistique du conflit qui inclurait des actions coordonnées pour désarmer et neutraliser les FDLR, tout en respectant le droit humanitaire.
La position des États-Unis au sein du Conseil de Sécurité reflète l’urgence d’une solution rapide et durable à la crise en RDC. Washington insiste sur le fait que le retrait des forces rwandaises, la désescalade des opérations du M23 et la neutralisation des FDLR sont des étapes critiques pour instaurer la paix dans cette région en proie à des violences depuis trop longtemps. Par ailleurs, les États-Unis appellent les partenaires régionaux, y compris la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE), à jouer un rôle plus actif dans le soutien aux initiatives de paix et à renforcer les mécanismes de surveillance des violations des droits humains.
Munguiko Masudi Olivier