Guerre dans l’Est : une forte délégation ministérielle du Rwanda et de la RDC signalée à Goma ce 5 novembre

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Dans un contexte de tensions persistantes entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, une forte délégation ministérielle des deux pays s’est réunie ce mardi à Goma, au Nord-Kivu, pour le lancement officiel du Mécanisme de vérification ad-hoc renforcé (MVA-R).

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du processus de paix initié par le Processus de Luanda, visant à réduire les tensions et à instaurer un suivi plus rigoureux des accusations mutuelles d’agression.

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Présidé par le ministre angolais des Affaires étrangères, Téte António, ce mécanisme vient en réponse aux accusations réciproques de violations du cessez-le-feu établi le 4 août dernier. Selon Téte António, la réunion avait pour but essentiel de renforcer ce dispositif de vérification afin de répondre aux attentes de paix dans la région des Grands Lacs. “Les nouveaux membres du Mécanisme de vérification ad-hoc renforcé ont été officiellement présentés, et nous avons atteint l’objectif de lancement », a-t-il déclaré. « La volonté commune exprimée est celle de faire de la paix un objectif prioritaire, car il est temps de mettre fin aux souffrances de la population. »

Dans ce nouveau format, le mécanisme inclut une équipe conjointe composée d’officiers des forces armées de la RDC (FARDC), de l’armée rwandaise (RDF) et de l’armée angolaise, sous la direction du lieutenant-général angolais João Nassone. Trois officiers de liaison congolais, trois rwandais et dix-huit angolais auront pour mission de vérifier la véracité des accusations d’agressions et de violations du cessez-le-feu. Ce dispositif marque une étape significative dans les efforts de médiation, permettant un suivi transparent et une meilleure coordination entre les forces militaires des deux pays.

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La prochaine étape du processus sera une réunion interministerielle prévue pour le 16 novembre. Ce rendez-vous sera l’occasion pour les experts congolais et rwandais de finaliser et d’examiner un « document stratégique », destiné à clarifier les questions de défense et de sécurité entre les deux pays. Les précédents documents, adoptés par les deux délégations, avaient suscité des désaccords, principalement en raison de divergences dans l’interprétation des textes. Cette rencontre sera donc décisive pour tracer les lignes d’une coopération plus stable.

Pour garantir la sécurité de cette réunion de haut niveau, la Grande barrière de Goma, aussi appelée “Corniche”, a été temporairement fermée au public. Ce dispositif de sécurité, mis en place dès les premières heures de la journée, a limité les déplacements habituels et redirigé les traversées vers la Petite barrière, provoquant une interruption de la circulation transfrontalière jusqu’en début d’après-midi.

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Outre les délégations officielles de la RDC, du Rwanda et de l’Angola, des représentants internationaux ont également pris part aux discussions, témoignant de l’importance stratégique de ce processus. Bintou Keita, chef de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), des membres de la Communauté de Développement de l’Afrique australe (SADC), des représentants de la société civile et du Programme de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion communautaire et Stabilisation (P-DDRCS) étaient présents. Ces acteurs sont appelés à soutenir la mise en œuvre des résolutions, dans l’espoir de ramener une paix durable et de garantir la sécurité des civils.

La rédaction

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