Le gouvernement rwandais a formellement réfuté les affirmations faites par la Première ministre de la République Démocratique du Congo (RDC), Judith Suminwa, au cours du Rebranding Africa Forum, tenu récemment à Bruxelles. La cheffe du gouvernement congolais avait déclaré que Kigali avait convenu de retirer 4 000 de ses soldats déployés dans l’est de la RDC, dans le cadre des efforts pour apaiser les tensions dans cette région instable. Une affirmation que Kigali a rapidement qualifiée de « fausse et sans fondement ».
Olivier Nduhungirehe, ministre rwandais des Affaires étrangères, a réagi avec fermeté sur le réseau social X (anciennement Twitter), démentant toute décision de retrait des troupes rwandaises. « Aucune décision de ce type n’a été prise par notre gouvernement », a-t-il écrit, tout en exhortant les acteurs à la prudence dans la diffusion d’informations aussi sensibles dans le contexte actuel. Ce démenti survient alors que les tensions entre les deux pays demeurent vives, notamment en raison des accusations mutuelles de soutien à des groupes armés actifs dans la région.
L’annonce de la première ministre Judith Suminwa avait suscité un bref espoir d’un apaisement potentiel dans la région, mais le démenti de Kigali vient refroidir les attentes d’une désescalade rapide. Ce démenti met en lumière la persistance des divergences entre les deux nations sur la question de la sécurité et du contrôle des groupes armés dans l’est de la RDC, région en proie à des conflits depuis des décennies.
Les tensions autour de la présence militaire rwandaise en RDC continuent d’empoisonner les relations diplomatiques entre Kinshasa et Kigali. Malgré cela, les efforts diplomatiques ne faiblissent pas, avec des médiations internationales en cours, cherchant une issue durable à la crise. La communauté internationale, notamment par le biais de l’Union africaine et des Nations Unies, appelle régulièrement les deux parties à renforcer la coopération pour résoudre ces différends.
Munguiko Masudi Olivier