Mercredi 3 juillet 2024, le tribunal militaire de garnison de Butembo a prononcé la peine capitale contre vingt-cinq (25) soldats des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Siégeant en audience foraine près de la ligne de front, dans le village d’Alimbongo, ce tribunal reprochait à ces militaires congolais des infractions graves telles que « dissipation des munitions de guerre, fuite devant l’ennemi, violation des consignes », entre autres, selon l’Agence Congolaise de Presse (ACP).
En plus des condamnations à mort, deux autres soldats des FARDC ont été condamnés à 10 ans de servitude pénale principale pour « vol qualifié ». En revanche, quatre femmes, épouses de militaires, ont été acquittées, le tribunal ayant conclu à l’absence de preuves quant à leur implication dans les faits reprochés.
Ces militaires avaient été arrêtés le week-end dernier, en pleine opération Front Nord, dirigée par le Général-Major Shicko Tshitambwe Jérôme, face à l’avancée du groupe rebelle M23. Leur fuite devant l’ennemi a été particulièrement pointée du doigt par le tribunal.
Le sous-lieutenant Reagan Mbuyi Kalonji, porte-parole des FARDC pour les opérations Front Nord, a souligné dans un communiqué que cette décision vise à dissuader d’autres militaires de déserter leurs positions sans ordres préalables de leurs commandants. « Cette décision va encore plus décourager d’autres militaires qui voulaient dégarnir leurs positions comme l’ont fait les autres en fuyant devant l’ennemi sans ordres préalables de leurs commandants », a-t-il déclaré.
La situation reste tendue dans le Nord-Kivu, où les FARDC continuent de mener des opérations pour repousser les avancées des rebelles du M23 appuyés par le Rwanda.
La rédaction