Le camp des déplacés de Rego, situé à l’ouest de Goma, a été le théâtre d’une violence inouïe. Au bloc 26, plusieurs personnes ont été prises pour cibles par des hommes armés non identifiés, provoquant un bilan lourd en vies humaines et des blessés graves.
Parmi les victimes figurent Bafundi Maombi, 36 ans, et son fils Jenovic Bafundi, âgé de 5 ans. Gravement blessés, ils ont été transportés en urgence à l’hôpital Cebeca Ndosho, où ils sont actuellement placés en soins intensifs.
Dans un autre incident survenu la même nuit, un soldat des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), identifié sous le nom d’Alain, aurait ouvert le feu sur deux femmes, les tuant sur le coup. Les victimes, Furaha Rebecca (35 ans) et Aline Mwinja (38 ans), ont succombé à leurs blessures sur les lieux.
Ngayabayenzi Moïse, président du site des déplacés, exprime sa profonde préoccupation face à l’escalade de la violence. Dans une déclaration à Estinfo, il a demandé une intervention urgente des autorités pour élucider les circonstances de ces attaques et traduire les auteurs en justice. Il a également plaidé pour l’interdiction stricte de la circulation des armes à feu au sein des camps, afin de prévenir de nouvelles tragédies.
Les familles des victimes, sous le choc, exigent des mesures concrètes pour assurer la sécurité dans ces camps, qui devraient être des lieux de refuge. Elles réclament justice pour leurs proches et une protection renforcée pour les populations déplacées, déjà fragilisées par la guerre.
Ces événements tragiques mettent en lumière l’insécurité chronique qui gangrène les camps de déplacés dans la région. Alors que ces lieux sont censés offrir un havre de paix aux personnes fuyant les conflits, ils deviennent parfois des zones où règnent peur et violence.
Face à ce drame, les autorités nationales et les organisations internationales sont appelées à agir rapidement pour restaurer l’ordre et garantir la sécurité des civils. Cette nuit meurtrière est un rappel poignant des défis pressants auxquels est confrontée la population déplacée au Nord-Kivu.
Munguiko Masudi Olivier