Depuis quelques jours, un déplacement massif de la population du secteur de BASWAHA MADIWE vers le groupement de BAPAKOMBE a été observé. À l’origine de ce mouvement, les massacres perpétrés par les rebelles de l’ADF dans plusieurs villages environnants l’agglomération de Cantine. La journée du mardi 11 juin a été particulièrement mouvementée avec des déplacés cherchant refuge dans le groupement BAPAKOMBE, situé dans le secteur de Bapere, territoire de Lubero.
Des localités entières telles que Makumbo, Mambida, Dingili, Gelumbe, et d’autres bourgades agricoles le long de la rivière Biena ont été vidées de leurs habitants. Les populations locales, prises de panique, ont tout abandonné pour se réfugier dans des familles d’accueil à Kambau, Liboyo, Njiapanda, Byambwe, et même Maiba.
Le chef du secteur des Baperes, actuellement en séjour à Kambau, chef-lieu du groupement BAPAKOMBE, s’est rendu sur place pour évaluer la situation sécuritaire. Il attribue ce déplacement massif à des fausses informations diffusées la nuit précédente, suggérant la présence imminente de l’ennemi dans le secteur de Bapere, à la limite du territoire de Beni.
« Nous devons résister au groupe rebelle ADF. Chacun est censé dénoncer tout mouvement suspect de l’ennemi. Nous devons tous ensemble faire face à l’ennemi en soutenant notre armée, la FARDC. Les rumeurs ne doivent pas gagner toute la population. Et tout cet armement qui circule dans la région appartient à notre Armée », a déclaré Macaire SIVIKUNULA.
Macaire SIVIKUNULA appelle la population au calme et à ne pas céder aux rumeurs. Selon lui, tout est déjà sous contrôle de l’armée loyaliste et des forces conjointes FARDC-UPDF, accompagnées par les jeunes patriotes Wazaledo.
Il est important de noter que les rebelles de l’ADF ont signé leur incursion dans le groupement de BASWAHA MADIWE le vendredi 7 juin dernier. La société civile locale rapporte plus de 100 personnes tuées à la machette. Une psychose règne dans cette partie du territoire de Beni, alimentant la peur et l’exode des habitants.
John Matata