Le 28 septembre, le gouvernement rwandais a émis une alerte nationale suite à la détection d’une épidémie de fièvre hémorragique de Marburg. Selon un communiqué officiel, 26 cas confirmés ont été enregistrés à travers le pays, avec 20 patients actuellement en isolement et 6 décès tragiquement déplorés. La situation est prise très au sérieux par les autorités sanitaires, qui ont déclenché une réponse d’urgence pour contenir la propagation de ce virus hautement mortel.
La fièvre de Marburg, tout comme son homologue la fièvre Ebola, est une maladie virale extrêmement dangereuse, caractérisée par des symptômes sévères, notamment des fièvres élevées, des saignements internes et externes, ainsi que des troubles gastro-intestinaux. La transmission se fait principalement par contact direct avec les fluides corporels des personnes infectées, ce qui rend le virus particulièrement contagieux dans des environnements non contrôlés.
Face à cette menace, les autorités rwandaises collaborent étroitement avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d’autres partenaires internationaux pour mettre en œuvre des protocoles stricts de gestion des épidémies. Des unités d’isolement ont été rapidement installées dans les zones touchées, et des équipes de réponse d’urgence ont été déployées pour surveiller les contacts des cas confirmés, afin de limiter la propagation.
Parallèlement, des campagnes de sensibilisation à grande échelle ont été lancées pour informer la population sur les mesures préventives. Ces efforts incluent des messages diffusés à travers les médias et les réseaux sociaux, soulignant l’importance de respecter les règles d’hygiène, d’éviter les contacts physiques non essentiels, et de signaler immédiatement toute personne présentant des symptômes suspects.
Cette épidémie de fièvre Marburg survient dans un contexte où le Rwanda fait face à d’autres défis sanitaires, notamment la lutte contre le paludisme et la Covid-19. Cependant, le gouvernement reste déterminé à éviter une crise de santé publique de grande ampleur. « Nous appelons tous les citoyens à suivre les directives sanitaires et à faire preuve de vigilance. La santé de la population est notre priorité absolue », a déclaré le ministre de la Santé lors d’une conférence de presse tenue à Kigali.
La communauté internationale, tout en exprimant son soutien, est en alerte, prête à intervenir si la situation s’aggrave. Des ressources supplémentaires, notamment des équipements médicaux et des équipes spécialisées, pourraient être mobilisées rapidement en cas de besoin.
La réponse à cette épidémie dépendra de la rapidité et de l’efficacité des mesures prises, mais aussi de la coopération active de la population. Face à un virus aussi virulent, chaque action compte pour éviter une catastrophe sanitaire.
La fièvre hémorragique de Marburg est une maladie rare mais grave, causée par un virus appartenant à la même famille que celui de la fièvre Ebola. Les flambées de cette maladie ont historiquement entraîné des taux de mortalité élevés, allant jusqu’à 88 % dans certains cas. Le virus se transmet à l’homme par les chauves-souris frugivores et se propage ensuite d’homme à homme par contact direct avec les fluides corporels.
Les symptômes apparaissent généralement entre 2 et 21 jours après l’exposition et incluent des maux de tête, des douleurs musculaires, une fatigue intense, suivis rapidement de fièvre élevée, de vomissements, de diarrhée et de saignements internes ou externes. Il n’existe pas encore de traitement spécifique, mais des soins de soutien rapide, notamment la réhydratation et la gestion des symptômes, peuvent améliorer les chances de survie des patients.
Dans les pays voisins comme en RDC et au Burundi, des mesures de prévention sont déjà énoncées par les autorités.
Munguiko Masudi Olivier
Alerte/Rwanda : plusieurs cas de décès liés la fièvre hémorragique de Marburg, prudence en RDC
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