Dans un communiqué signé le 10 décembre 2024, l’honorable député provincial et élu de Rutshuru, Emmanuel Ngaruye Muhozi, a exprimé son indignation face aux massacres perpétrés contre des civils dans les territoires de Rutshuru et Masisi. Ces atrocités, attribuées à la rébellion du M23, appuyée par des forces étrangères, continuent de semer la désolation au Nord-Kivu.
L’élu de Rutshuru a dressé un tableau sombre des exactions commises récemment à Kiseguru et Katwiguru, dans le groupement de Binza. Il évoque notamment des civils abattus dans leurs champs, des détenus exécutés dans des cachots souterrains et à la prison centrale de Rutshuru, ainsi que les massacres de Kishishe. L’honorable Muhozi déplore également le transfert forcé de civils à Chanzu, où ils subissent des traitements inhumains.
Face à cette tragédie, Emmanuel Ngaruye Muhozi demande auprésident Félix Tshisekedi à intensifier ses efforts pour libérer les populations prises en otage par les rebelles, comparant leur situation à celle des enfants d’Israël en Égypte.
Ce député provincial interpelle également la communauté internationale, notamment la MONUSCO, à prendre des mesures urgentes pour mettre un terme à ces violations répétées des droits humains. Il sollicite par ailleurs une intervention décisive du président angolais João Lourenço, médiateur dans les pourparlers entre la RDC et le Rwanda, pour garantir que ces dialogues servent les intérêts des Congolais et non des agresseurs.
Emmanuel Ngaruye Muhozi a également appelé la Cour pénale internationale (CPI) à ouvrir rapidement des enquêtes et à traduire en justice les auteurs des crimes commis contre les populations civiles. Selon lui, la lenteur des procédures risque d’encourager l’impunité et de perpétuer les atrocités.
Le cri de cœur de l’honorable Ngaruye Muhozi résonne comme un appel à l’action pour la sauvegarde des populations du Nord-Kivu, victimes d’un conflit aux multiples ramifications. Ses propos interpellent aussi bien les autorités nationales que la communauté internationale sur l’urgence d’une réponse humanitaire et sécuritaire adaptée.
Félix Balume Hangi