La recrudescence de l’insécurité pousse les habitants de plusieurs localités du groupement Kisimba, en territoire de Walikale, à fuir leurs villages. Parmi les zones les plus touchées figurent Malemo, Minjenje et Peti, où les attaques répétées ont rendu la situation invivable. Ces violences, principalement concentrées le long de l’axe Kalembe-Pinga, ont engendré une crise humanitaire inquiétante.
Selon des témoignages recueillis sur place, les populations abandonnent leurs habitations pour chercher refuge dans des localités plus sécurisées. Certains se dirigent vers Kalembe, Kashuga et Mweso, tandis que d’autres prennent la route de Kitshanga. Ces zones d’accueil, déjà fragilisées par des vagues précédentes de déplacés, peinent à absorber ce nouvel afflux.
Ce déplacement massif intervient après un incident dramatique survenu ce week-end, marqué par l’assassinat de deux personnes. Cet acte, attribué à une altercation entre les résistants VDP (Wazalendo) et les rebelles du M23 soutenus par le RDF, a accentué l’instabilité dans cette région.
Les autorités locales et les organisations humanitaires alertent sur la situation préoccupante des déplacés, dont beaucoup voyagent sans assistance adéquate. Les conditions de vie dans les localités d’accueil sont également alarmantes, avec un accès limité à l’eau potable, à la nourriture et aux soins de santé.
L’insécurité persistante sur l’axe Kalembe-Pinga reflète les tensions croissantes entre les forces de résistance locales et les groupes armés qui s’affrontent pour le contrôle de cette zone stratégique. Ces violences mettent en péril des milliers de civils pris au piège du conflit.
Face à cette situation, des voix s’élèvent pour demander une intervention urgente des autorités provinciales et nationales. Une stabilisation de la région, accompagnée d’une aide humanitaire accrue, est essentielle pour éviter une catastrophe humanitaire de grande ampleur.
Félix Balume Hangi