RDC : le Sénat évalue l’état de siège en Ituri et au Nord-Kivu ce 27 novembre

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La commission Défense, sécurité et frontières du Sénat congolais entame, ce mercredi 27 novembre, une analyse approfondie de l’état de siège instauré depuis 2021 dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Le point de départ de cette évaluation est la présentation du rapport de mission récemment menée sur le terrain par la Première ministre, Judith Suminwa. 

Le rapport de la mission, dirigée par la cheffe du gouvernement, vise à dresser un bilan des mesures adoptées sous ce régime exceptionnel et à évaluer leur impact sur les plans sécuritaire, économique et social. En Ituri, où des améliorations sécuritaires sont signalées selon certaines sources, et au Nord-Kivu, où des défis majeurs persistent, la situation reste contrastée. 

Selon les observations recueillies par nos confrères de Rfi, les Forces démocratiques alliées (ADF) et le mouvement rebelle M23, soutenu par Kigali, continuent de déstabiliser le Nord-Kivu. À l’inverse, l’Ituri semble connaître une accalmie relative, encourageant certaines autorités militaires locales à envisager un allègement des mesures liées à l’état de siège. 

L’état de siège, bien qu’ayant permis l’instauration d’une administration militaire, suscite des interrogations sur son efficacité et sa pérennité. « Par quoi le remplacer ? », se demandent de nombreux observateurs. Cette question délicate alimente les débats au sein des institutions. 

À en croire nos confrères, un conseiller du président Félix Tshisekedi souligne que la levée totale de l’état de siège n’aurait probablement pas d’impact direct sur les opérations militaires. Celles-ci, notamment l’opération Sukola, demeurent les piliers de la stratégie de lutte contre les groupes armés actifs dans ces provinces. 

La commission sénatoriale prévoit également d’entendre plusieurs ministres impliqués dans la gestion de l’état de siège. Ces auditions permettront de mieux cerner les défis auxquels font face les provinces concernées, tout en proposant des pistes pour adapter les stratégies en cours.

Les conclusions de l’évaluation en cours par le Sénat pourraient ainsi ouvrir la voie à une nouvelle approche, conciliant efficacité militaire et restauration de la gouvernance civile dans ces régions meurtries par les conflits. 

La rédaction

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