Nord-Kivu : fermeture de plusieurs toilettes au site des déplacés de Lwashi, un calvaire pour les résidents

Le site des déplacés de Lwashi, situé à Mugunga, à l’ouest de Goma, traverse une situation critique. Depuis quelques jours, plusieurs toilettes, essentielles pour les milliers de déplacés vivant dans ce camp, ont été fermées, plongeant les occupants dans une profonde détresse. Selon les informations recueillies par la rédaction d’ESTINFO, cette fermeture fait redouter une recrudescence de problèmes de santé publique.

Une trentaine de toilettes, situées dans les blocs administratifs 59 et 113 du camp, ont été scellées car elles étaient totalement pleines et devenaient inutilisables. Un déplacé raconte : « Ces toilettes étaient les seules accessibles pour nous. Maintenant, nous sommes désemparés, sans solution. La situation est intenable. »

Les conséquences sanitaires de cette fermeture inquiètent vivement les résidents. « Nous redoutons une flambée de maladies comme le choléra ou des infections diarrhéiques, surtout que les conditions d’hygiène étaient déjà précaires », témoigne un autre déplacé interrogé par nos reporters.

Cette situation fragilise davantage les populations vulnérables du camp, notamment les enfants, les femmes et les personnes âgées, exposées à des maladies facilement transmissibles en raison de l’absence d’infrastructures sanitaires adéquates. Le choléra, en particulier, représente une menace constante dans cette région, où les crises humanitaires compromettent régulièrement les conditions d’hygiène.

Les déplacés appellent de toute urgence les autorités locales et les organisations humanitaires à intervenir pour résoudre cette crise avant qu’elle ne prenne une ampleur incontrôlable. La réhabilitation des toilettes ou la construction de nouvelles infrastructures sanitaires est devenue une priorité afin d’éviter une catastrophe sanitaire dans ce camp surpeuplé.

Le gestionnaire du site appelle également à une action rapide. Il insiste qu’il est impératif de procéder au vidange de ces toilettes comme cela a été fait par le passé, ou d’en construire de nouvelles. Cela permettrait se lon lui, de limiter la propagation des maladies liées à l’hygiène.

Abiël Bushoki