Nord-Kivu : l’OVG confirme l’éruption du volcan Nyamulagira, voici les derniers détails à savoir

Le volcan Nyamulagira, situé dans la chaîne volcanique des Virunga et voisin du célèbre Nyiragongo, est en éruption depuis le dimanche 12 octobre 2024. L’Observatoire Volcanologique de Goma (OVG) a confirmé cet événement dans un communiqué, précisant que des lueurs ardentes sont visibles depuis Goma, capitale de la province du Nord-Kivu.

Selon le Professeur Charles Balagizi, directeur scientifique de l’OVG, « l’éruption est caractérisée par un débordement de lave depuis le cratère du Nyamulagira, avec des coulées se déversant principalement sur les flancs nord, ouest et sud-ouest ». Les images satellites les plus récentes montrent trois coulées de lave distinctes, la plus avancée ayant déjà parcouru environ 7 kilomètres.

Les premières lueurs ont été observées dans la nuit du 12 au 13 octobre 2024, aux alentours de 22 heures locales, confirmant le début de cette nouvelle activité éruptive. « La lueur est le reflet de la lave active dans le cratère, qui s’étend maintenant sur les flancs du volcan », a ajouté le Professeur Balagizi. Jusqu’à présent, les autorités locales n’ont signalé aucun risque immédiat pour les populations environnantes, bien que l’évolution des coulées de lave reste sous surveillance étroite.

Cette éruption survient dans un contexte marqué par des tensions internes à l’Observatoire Volcanologique de Goma. Depuis plusieurs semaines, une partie du personnel menace de reprendre une grève totale en raison du non-respect par les autorités des engagements pris lors d’une rencontre avec le gouverneur militaire du Nord-Kivu. Bien que certains agents aient accepté d’assurer un service minimum, ils expriment leurs préoccupations quant à la situation administrative et financière au sein de l’institution.

Le rôle de l’OVG est crucial pour la surveillance des volcans actifs de la région, notamment le Nyamulagira et le Nyiragongo, dont les éruptions passées ont causé des catastrophes majeures. Les tensions internes pourraient donc affecter la capacité de l’observatoire à fournir des alertes précises et rapides en cas d’aggravation de l’éruption.

Pour l’instant, la ville de Goma, située à environ 25 kilomètres du Nyamulagira, n’est pas directement menacée par les coulées de lave. Néanmoins, les autorités locales appellent à la vigilance et à suivre de près les informations fournies par l’OVG.

L’éruption du Nyamulagira, souvent moins redoutée que celle du Nyiragongo, reste toutefois un phénomène naturel de grande ampleur. La dernière éruption significative de ce volcan date de 2011, et les scientifiques suivent de près son évolution pour anticiper tout changement dans son comportement éruptif.

La rédaction