L’audience en flagrance contre les présumés meurtriers de l’élève Christian Roben Kamundu, un élève de 7e EB à l’Institut Mugara, dans le territoire de Nyiragongo, se poursuit au Nord-Kivu. Le principal suspect, David, un membre des forces muzalendo et cousin du père de la victime, est accusé d’avoir ouvert le feu sur la salle de classe où se trouvait le jeune garçon, entraînant sa mort.
L’incident tragique a eu lieu le week-end dernier alors que Christian Roben Kamundu se trouvait sur le banc de l’école. Au cours de l’audience de ce mardi, David a reconnu avoir tiré en direction de la classe, sans pour autant confirmer que sa cible était spécifiquement l’élève Kamundu. Cette déclaration a laissé place à de nombreuses spéculations quant aux véritables motivations de cet acte.
Suite aux observations des témoins et à l’examen du dossier par le ministère public, le tribunal militaire de garnison de Goma a décidé de suspendre l’audience de ce mardi 17 septembre. La reprise de l’audience est prévue pour le mercredi 18 septembre, avec une requalification des charges retenues contre les suspects. En effet, l’infraction initialement considérée comme « meurtre » est désormais requalifiée en « assassinat, » soulignant la gravité des faits reprochés.
Cette décision judiciaire a été saluée par Sikitu Kamundu Sylvestre, chef du village de Buhamba et membre de la famille de la victime. Selon lui, cet événement tragique serait lié à un conflit interne au sein de la famille Kamundu. Il insiste sur la nécessité d’une justice exemplaire : « L’enfant Christian Roben Kamundu a été assassiné. Les auteurs doivent être identifiés et punis conformément à la loi. » Celui-ci pense que le colonel Muzalendo serait la personne ayant planifié cette scène pour pousser son garde à abattre cet enfant issu d’une famille qu’il maîtrise bien.
Les personnes accusées dans cette affaire sont David, identifié comme le présumé auteur principal, Bahati, un muzalendo ayant poursuivi David lors des tirs, et monsieur Rams, colonel muzalendo et supérieur hiérarchique de David et Bahati. Ils font face à de lourdes accusations, notamment meurtre, tentatives de meurtre, dissipation de munitions, et désormais, assassinat de l’élève Christian Roben Kamundu. Outre la mort de Christian, deux autres élèves ont été blessés lors de cet acte de violence.
La suite de l’audience, prévue pour ce mercredi 18 septembre, sera cruciale pour éclaircir davantage les circonstances de ce drame et établir les responsabilités. Les familles et la communauté éducative du territoire de Nyiragongo restent dans l’attente d’une décision de justice équitable qui puisse apporter un peu de réconfort dans cette épreuve.
Jérémie Kabali