Le procès très suivi autour de la tentative de coup d’État du 19 mai 2024 en République Démocratique du Congo (RDC) a livré son verdict ce vendredi 13 septembre. Après plusieurs semaines de délibérations, la cour militaire a prononcé la condamnation à mort de 37 personnes, tandis que 14 autres ont été acquittées faute de preuves suffisantes.
Le 19 mai 2024, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) avaient annoncé avoir déjoué un complot visant à renverser le gouvernement. Ce plan aurait impliqué des acteurs militaires, politiques et des experts étrangers. Selon les autorités, cette tentative aurait représenté une menace sérieuse pour la stabilité du pays, déjà fragilisé par des conflits armés et des tensions politiques. Des arrestations massives ont suivi, avec la mise en détention de plusieurs hauts responsables et personnalités influentes, parmi lesquels Jean-Jacques Wondo, expert militaire belge, et le fils de Christian Malanga, un homme politique congolais de premier plan.
Ce procès, qui s’est tenu sous haute tension, a captivé l’attention tant à l’échelle nationale qu’internationale. Les accusations portées contre les inculpés étaient graves : complot contre l’État, tentative de renversement des institutions constitutionnelles, et atteinte à la sécurité nationale. Jean-Jacques Wondo, expert reconnu dans les questions militaires africaines, a été l’une des figures clés du procès, accusé de jouer un rôle stratégique dans l’élaboration du plan de coup d’État. Sa condamnation à mort, ainsi que celle du fils de Christian Malanga, a jeté une lumière crue sur les ramifications politiques de cette affaire.
Parmi les 37 condamnés, plusieurs sont des figures militaires et politiques influentes. Le gouvernement congolais a justifié ces condamnations par la nécessité de garantir la stabilité du pays face aux tentatives récurrentes de déstabilisation. « La RDC ne peut tolérer aucune menace contre ses institutions démocratiques », a déclaré un haut responsable du gouvernement à la suite du verdict.
Dans un revirement inattendu, 14 des prévenus ont été acquittés. Selon la cour, les preuves à charge contre eux étaient insuffisantes pour justifier une condamnation.
Munguiko Masudi Olivier