Nord-Kivu : des militaires FARDC condamnés à la peine de mort à Munigi, dans le Nyiragongo

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Huit militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont été condamnés à la peine de mort par le tribunal militaire de garnison de Goma. Ce verdict a été prononcé le mardi 27 août 2024, lors d’une audience foraine tenue à Munigi, dans le territoire de Nyiragongo.

Ces soldats, jugés en procédure de flagrance à partir du 24 août, ont été reconnus coupables de plusieurs crimes graves, notamment l’extorsion, le meurtre de civils, et la dissipation de munitions. Les faits qui leur sont reprochés incluent un incident particulièrement violent survenu le 23 août dans le village de Buhombo, au sein du groupement de Munigi, où deux civils ont été tués.

À en croire nos confrères de radio Okapi qui ont participé à cette audience, les militaires condamnés sont :

– Adjudant de 1ère classe Sindika Mwandemi
– Sergent-major Ngoyi Kabeya
– Frederic Ntumba Tshibangu
– Soldat de 1ère classe Héritier Tshilonda Mwana
– Soldat de 1ère classe Junior Kabulo Balebule
– Caporal Beya Ndombi
– Caporal Ntumba Kalombo
– Soldat de 2e classe Augustin Ntumba

Parmi eux, quatre appartiennent à l’unité de la Garde républicaine, tandis que les quatre autres sont issus de la Police militaire. Ces soldats ont été identifiés comme ayant participé activement à des actes criminels, en particulier des meurtres destinés à faciliter des vols, aggravant ainsi leur culpabilité.

Le procès, qui a débuté le 24 août 2024, a été marqué par une forte attention du public et une tension palpable. L’audience s’est déroulée en présence de nombreuses familles des victimes et de représentants de la société civile, ce qui témoigne de l’importance de l’affaire pour la population locale. Le tribunal militaire, sous la présidence du Capitaine magistrat Michel Djembi Mondondo, a rendu son verdict après trois jours d’audiences intenses.

Le tribunal a jugé que les preuves étaient accablantes et que les actes commis par ces militaires étaient d’une gravité exceptionnelle, méritant ainsi la sanction la plus sévère prévue par la loi congolaise. Le capitaine Djembi Mondondo a souligné que cette décision visait également à envoyer un message fort pour décourager de tels actes au sein des forces armées, surtout en ces temps de conflit où le comportement des militaires est scruté de près par la population.

Ce procès et la condamnation à mort des huit militaires des FARDC marquent un tournant dans la gestion des abus au sein des forces armées en RDC.

La rédaction

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