Le climat politique au sein de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) s’est intensifié après l’annonce de la déchéance d’Augustin Kabuya du poste de secrétaire général du parti. Lors d’un rassemblement au siège de l’UDPS, Kabuya a fermement rejeté cette décision, la qualifiant de « mise en scène », et a appelé à un retour à l’ordre en s’en tenant strictement aux textes du parti.
La décision de la Convention Démocratique du Parti (CDP), prise le 11 août, de démettre Augustin Kabuya de ses fonctions et de désigner Déogratias Bizibu comme intérimaire a été un coup dur pour ce dernier. Cependant, Augustin Kabuya n’a pas tardé à réagir. Dans un discours enflammé, il a critiqué la légitimité de la décision et a exprimé sa détermination à maintenir l’intégrité du parti.
Pour Kabuya, cette déchéance est une attaque directe contre l’ordre établi au sein de l’UDPS. « Ce qui me fait rire, c’est de voir des gens, y compris des juristes, refuser d’entretenir des discussions basées sur le respect des textes. Mais, si vous n’êtes pas en mesure de respecter les textes qui vous gèrent, vous pensez que vous allez renverser l’ordre établi ? », a-t-il déclaré avec force, dénonçant ce qu’il perçoit comme une tentative de déstabilisation orchestrée par des intérêts personnels.
Il a également annoncé que des mesures « appropriées » seront prises dans les jours à venir pour garantir la bonne gouvernance au sein de l’UDPS. « Dans les jours à venir, nous serons tous conviés à une véritable session de la CDP pour discuter du fonctionnement du parti. Pas question de raccourci comme celui que l’on a malheureusement vécu hier. Ce qu’ils ont fait est une honte », a-t-il ajouté.
Kabuya a rappelé son engagement envers les résolutions adoptées lors du dernier Congrès de Nganda Yala, soulignant que ces textes sont essentiels pour la cohésion du parti. Il a mis en garde contre les divisions internes qui, selon lui, sont alimentées par ceux qui poursuivent des ambitions personnelles aux dépens de l’unité du parti.
Augustin Kabuya a affirmé qu’il ne se laissera pas écarter aussi facilement. « Moi, je suis le chef. Un chef ne prend pas des décisions sous l’effet de la colère. J’ai la signature d’agir, personne ne me l’a encore retirée », a-t-il martelé, insistant sur le fait que son pouvoir lui a été conféré par le Congrès et qu’il reste, pour l’heure, le seul à pouvoir représenter le parti.
La rédaction